oui mais où donc ?

La plupart des journées passées sur Paris commencent à 7h pour se finir vers 23h dans le meilleur des cas. Dans ce contexte, rentrer le week-end est un truc assez génial puisque cela me permet de faire une jolie pause de presque 2 jours dans les cours préformatés qu’on espère innocemment nous faire assimiler en quelques heures. Pour peu que j’arrive encore à dormir plus de 6h d’affilée : un p’tit séjour à la campagne, loin des choses qu’on croise dans le métro, de la pollution ou de la concentration démesurée de boulets qu’on peut croiser dans Paris, ne peut pas faire de mal. En théorie.

En pratique il m’ arrive souvent 10 minutes après m’avoir ceuilli à la descente du train d’avoir droit à quelques reproches de mon père. Mon père qui se soucie toujours autant d’argent et dans sa grande bonté me permet de partager son anxieté de vieux fonctionnaire. Je m’efforce patiemment de l’écouter sans rien dire. Après tout, il a ses problèmes et je ne vois aucune raison de lui imposer les miens. J’ai toujours tendance à minimiser les choses.Bonnes ou mauvaises, je m’en sors en général en rentrant la tête et en pensant à n’importe quoi d’autre. L’effet sur les discours paternels - et souvent paternalistes :p - doit être l’un des moindres, puisqu’il finit par se taire.

Les gens ne cherchent pas à vous écouter. Trop peu en tout cas. La plupart de ceux que j’ai pu croiser se contentent d’un semblant de compassion, ou
rapprochent leurs problèmes des votres pour dériver presque inconsciemment sur eux-mêmes. J’ai le malheur de prendre ça pour une tare. Bizarrement, non ça n’aide pas à la discussion. Alors entre mon père avec son blé, ma mère et ses états d’âme limite célibattante à la dérive, et mon petit monde étudiant pas du tout stressant, je SAIS ce qui cloche :p

La question étant de savoir jusqu’où suis-je patient ? J’ai l’impression d’avancer au hasard, mais vers où, j’aimerais le savoir un jour.
Pourvu que ce ne soit pas un mur :)

Patient ou passif.
C’est con, les deux ont presque la même racine.