i live in walled city

April 10, 2003

En un sens, le fait de passer du temps sur le net, sur des réseaux à discuter échanger des données influe sur les gens. Peu à peu on accumule pas mal d’informations. Un nombre impréssionant de fichiers créés automatiquement, manuellement, l’air de rien. Tous ces fichiers qu’on va garder ensuite dans un coin du disque. Presque sans y penser. Un peu comme on emmagazine des souvenirs le matin lorsqu’on ouvre les yeux, la machine une fois bootée sait ce qui se passe dans son monde.
Des dossiers s’entassent. Il reste des vieilles sauvergardes de jeux auxquels on ne joue plus, des screenshots, des logs irc, des mails, des urls, des docs, des vidéos, des rfcs, des images, de la musique… Souvenirs éléctroniques, il y’a des moments qu’on oublie, d’autres dont on voudrait se rappeler : images numérisées, billets d’humeur sur un weblog. On essaie de trier. Qu’est ce qui est important finalement ? Effacer ses mémoires, archiver, comme on jette ses vieilles cartes de voeux au fond d’un tiroir. Décider de ce qui est inutile.
Après rangement, je dois tenir un peu plus de 100 Go de tout ça. Gravées sur epoxy ou compressées sur des disques, peu importe le support, ce sont mes données. Un minuscule morceau de moi, éléctronique ou virtuel ou autre. Alors que finalement comme les souvenirs qui se promènent dans ma tête, ils ne parlent qu’à moi.