anacreon, your kids are drunk

J’ai deux définitions assez complexes. Du côté de mon père et pour me faire mentir, c’est plutôt simple : une grande famille pleine de frères et soeurs mariés un peu partout ou tendant vers le mariage : un gros bloc soudé bien agrégant et souvent étouffant. Du ciment social comme ma prof d’éco. l’aimait avec des banquets pour n’importe quelle occasion histoire de retrouver les vraies valeurs de la famille, de la campagne et du champagne. Beaucoup de champagne.
Du côté de ma mère on assiste à un patchwork de gens de passage depuis plus ou moins longtemps, mais rien de très stable : il y’a mon oncle, ses deux filles qu’il partage de temps en temps avec son ex-femme mais qui n’est pas encore son ex-femme parce-qu’elle fait chier à pas divorcer, la salope. Il y’a sa concubine parisienne barge, et amoureuse du serveur chez César. Géniale. Il y’a aussi ma mère, elle s’est (ou elle sait j’hésite) retrouvé un autre mec qui a l’air beaucoup plus intéressant que le précédent ne serait-ce que parce- qu’il n’est pas marié. Il ne parle pas beaucoup et regarde autour de lui du fond de ses petits yeux, on sent bien qu’il se marre. Il n’insulte personne dans sa voiture, et c’est assez singuler pour un commercial sur le tard. Je crois qu’il a aussi des gosses, en option un peu comme le gps dans sa voiture. Gadgets foireux. C’est un détail, un peu comme moi dans l’histoire qui découpe ma pizza Del Capo chez César en me demandant si ces gens se rendent compte du bordel qui règne dans leur vie. Je ferai bien une analogie avec le stable et le mouvant, façon terre-océan mais il est un peu tôt là. La paresse s’empare de mon esprit et l’envie de faire filer les métaphores s’enfuit. Je crois que j’aime assez les deux : ça me donne une idée d’à quel point la vie est étrange. Reste à comprendre pourquoi j’ai l’impression de regarder un film. C’est divertissant, c’est déjà ça :)