écrimage

October 3, 2003

Pendant que les noyés nous regardent du fond de la salle, froncent les sourcils lorsqu’ils essaient de comprendrent quelle langue nous parlons, on arrive à apprécier le moment. Ressasser toujours et encore la même chose jusqu’à ce qu’un déclic se produise quelque part au fond de leur esprit. Ne parle pas trop vite, sinon ils ne comprendront pas, re-dit quarante-deux fois la même chose, ré-écrit la sur le tableau… tilt La mémoire d’une machine marche comme ça, je peux l’utiliser de cette façon. Le C est un langage tellement bas niveau qu’il est à peine une ré-écriture de l’assembleur avec une syntaxe moins obscure. Je pourrais troller dans les news de l’INSIA pendant des heures sur le sujet, juste pour faire enrager Lunar, amoureux des langages fonctionnels.

Une semaine maintenant qu’on donne des cours, puis des sujets à nos nouvelles recrues. Elles commencent à être plus aguerries, alors on augmente le niveau doucement pour les tirer encore vers le haut. Cinq jours passés rapidement pourtant. On leur pose des piscines si simples qu’on ne comprend pas pourquoi il y’en a encore pour trébucher. Ils se noient, alors on jette une bouée, encore une, puis on recommence. On se rappelle un soir, des longues soirées passées quelques temps plus tôt devant une machine, un casque sur les oreilles. Coder puis compiler, au suivant. La piscine a pour principe de jeter l’étudiant à l’eau pour qu’il apprenne à nager. Seulement une fois qu’on a regagné le bord en nageant, tout fier, on a qu’une seule envie : retourner à la flotte. Et c’est d’autant plus tentant quand le boulot consiste à expliquer aux autres comment en sortir.