juste parce-que je
October 10, 2003Comme il y’ a peu, j’écrivais un
texte sur le son claironnant
des RER, j’eût droit à mon lien chez l’intéressé. A croire qu’il arrive à ma
prose d’intéresser le monde. Aussi, peu de temps après, un certain
manu me demandait moitié curieux, moitié
blogger l’effet sur mes statistiques de ces stéroïdes virutelles. Puisque
Trying to find myself est un des blogs de la première vague les plus lus ça
devrait monter, non ? Le problème c’est que me souciant ici plus de moi que de
mes lecteurs est arrivé un moment où j’ai du effacer le code Javascript
d’Estat. Ces quelques lignes transparentes dans le HTML
qui de façon journalière me renseignaient sur les milles façons dont vous
perdiez ici votre temps, jusque dans les détails les plus salaces. Vous étiez
à l’époque suffisamment nombreux pour que je me demande d’où vous veniez bande
d’illustres inconnus. Qui me liait ? Quels sont ces referers ? Quels pervers
google a mené par la queue jusqu’à ces lignes ? Voire même, dans quel état
j’ère ?
Ca devenait déprimant, vraiment. Pratiquement la même chose chaque jour, ou
chaque semaine : tiens un nouveau referer, tiens un nouveau mot clef
cryptique, tiens quinzes personnes de plus…etc. L’impression de tourner en
rond fait son nid, et le blog perd son intérêt initial : “je” se transforme en
“eux”. Du coup pouf disparues. Plus de statistiques détaillées sur les
gentils curieux. Adieu les referers, les mots clefs…etc. Je ne sais plus ce
qui passe par ici.
Et une chose est sûre, c’est plus simple d’écrire un texte sans savoir qui a
pu le lire. Une bouteille qui s’abîme dans l’océan de blogs qui parsèment le
net. Qui a aimé ou qui a detesté, je ne le sais que par commentaires ou par
mail. Je ne m’embête plus à chercher les autres : autant être le même sur le
net qu’ailleurs. Pas fier, ni orgueilleux, ou même timide, mais distant
sûrement oui. Si ça vous intéresse, venez le chercher.