les voleurs de jouets

January 18, 2004

J’aime bien faire de la récup’ dans les lycées du coin. Evidémment il faut pour ce faire avoir quelques connaissances dans l’équipe pédagogique locale. Je ne parle pas de voler du materiel, mais plutôt de réhabiliter celui qui obsolète, ne sert plus et prend la poussière dans un placard. Par contre, il faut trier sous peine de se retrouver avec d’authentiques fossiles. Quand j’étais encore en BTS, les enseignants entassaient leurs vieilles machines dans une pièce qu’ils avaient bâptisée le cimetière. Oui, moi aussi ça m’a terrifié pendant des mois, ce lieu secret où s’engoufraient tant de machines froides et désertées par leurs octets. S’il n’y a qu’à nocmahr que ça peut rappeler quelque chose, essayez d’imaginer une pièce d’environ 15 m² remplie à ras bord de vieilles machines, certaines éventrées le disque dur pendouillant avec indécence sur l’écran. Des câbles jonchant un sol, serpentant entre les vis et les cartes vidéos… Allant du Pentium 60 jusqu’au denières récemment tombées en panne. Un vrai repaire de fossoyeur, de quoi faire tomber en flèche le moral du geek. Voilà où tout s’achève : au cimetière.

Mais ces machines étaient généralement en panne… En panne de quoi ? Dans certains établissements, on cherche mais dans d’autres on entasse en prévision du prochain hiver nucléaire. Histoire d’avoir de quoi s’occuper, ou juste pour faire du feu (bon courage). En attendant, moi j’ai trouvé une jolie machine qui “s’éteint peu après qu’on l’aie allumée” (sic) et qui n’avait pas besoin de grand chose pour jouer les serveurs avec l’uptime qui va bien. Elle est juste un peu faiblarde sur la mémoire la pauvre, et il manque pas mal de petits trucs pour en faire quelque chose de décent… Le week-end prochain si j’ai le temps, une paire torsadée, et un switch/hub je me ferai un joli petit réseau, là je dois retourner suivre les cours de l’insia à base de java, d’anglais, ou encore de culture de l’informatique… Douleur, peine, et frustration, et enfer aussi (tant qu’on y’est) : on me vole encore mes jouets.