Albertville power-force

February 21, 2004

Samedi, la journée commence à 6h45 environ. Pour être plus proche de la verité il faudrait dire que je tombe du lit sur les coups de 7h30. Je gratte presque une heure, mais c’est pas encore ça. Ca m’apprendra à aller baffrer chez Häagen Daz avec des gens recommandables la veille. Je réclame mes huit heures de sommeil, surtout si c’est pour aller écouter un professeur de mathématiques du signal parler le Klingon pendant une heure trente. J’apprécie moyennement. Il propose même aux gens un peu trop bruyants de venir signer la feuille de présence (sans commentaire, merci) en entrant, pour justement sortir plus tôt s’ils en ont l’audace. Par contre, il prend une tête abominable s’ils osent fuir devant lui, le théorème tout puissant de la science. Les lèvres pincées, et le regard froid du tueur lorsqu’il venge la mort de son jeune frère, et du reste de la famille. L’ambiance western dans un amphi. a quelque chose d’assez atypique, le tout sur un fond de Transformée de Fourrier.

Le temps de me demander ensuite ce que je vais faire en attendant mon train, je me retrouve dans la foule Gare de Lyon-esque errant d’un pas mou et pas franchement décidé entre les quais : “Attend bonhomme, je vais ouvrir un passage avec ma valise sinon on y arrivera jamais”, dit l’homme de la situation à femme et enfant dociles devant l’image incarnée de la plus male des forces. Amen. D’où l’expression apparemment idiote mais finalement adaptée : “un crétin des Alpes”. C’est la vague parisienne qui s’abat sur les pistes blanches du coin, et attaque une seconde semaine de vacances entre bouchons et transports de bétail. Je pousse quelques “Moo” à l’unisson, mais mon voisin s’enfuit. Damned je ne communiquerai donc jamais ?

Mais j’arrête de me plaindre, oui voilà c’est fait. Le soir, claudiquant sous le poids des heures (si si c’est possible), j’ai pu visiter l’appartement de 80 m² dans lequel ma gentille frangine vient de déménager avec son gentil petit-ami. Un gentil 4 pièces. Ca m’a donné un aperçu concret de la différence de prix entre province et région parisienne, puisque je paie la même chose pour 10m² : “Célalwadumarché”. Offre, demande, on incrémente le joli pointeur sur le prix, et expulsion, c’est comme ça que fonctionne l’immobilier parisien.