Pour la musique

March 2, 2004

Chacun fait comme il peut. Il y’en a qui arrivent à gagner plus, d’autres qui sont à la rue, il y’en a même qui jouent dans le métro (ou essaient en tout cas). Hier soir pendant le trajet jusqu’à la Pompe à bière où jadawin nous attendait ze et moi, on a eu droit à un violoniste. Un homme dont la renommée venait sans doute de sa capacité à s’arrêter de jouer. L’ennui étant que lorsqu’il ne jouait pas, il chantait. Je regarde avec compassion ze se taper la tête contre la vitre pour essayer de sortir. Je crois qu’il n’apprécie pas trop la voix de dogue allemand qui accompagne les couinements du violon.

Arrêt ; on passe au wagon précédent qui nous rapproche de la sortie, et nous éloigne des sons douloureux. On retrouve même des places assises côtes à côtes, pour repartir dans notre grande discussion sur les Rooaarrr et les Raaaaouuu : lequel est plus approprié dans une discussion mondaine ? Au bout de trente secondes, nous parvient le son ample et profond d’un morceau de raï encodé en midi. Je remercie saint-Métro pour avoir placé la source sonore dans le wagon précédent le notre, mais si on arrive pas vite je sens que ça va dégénerer. Un strapontin décide de s’envoler et passe à 10 cm de ma tête pour traverser les vitres séparant les wagons. La musique cesse, enfin. C’est malin, on est debouts maintenant. Une vieille dame cherche un moment et décide de prendre l’air outré qui convient à la situation, mais de toute façon il reste un arrêt jusqu’à place d’Italie.

A nous les pintes !