rétro

May 25, 2004

Quand j’étais gosse… Hmmm non.
Bon, quand j’étais jeune… raaah non toujours pas.

Quand j’étais à l’école primaire (mieux), on passait pas mal de nos récréations à jouer au foot. C’est le sport favori dans toutes les écoles de France de toute façon, et on ne pouvait pas y couper.

Il y’avait alors deux terrains pour jouer. Le préau où on s’abritait aussi quand il pleuvait, et le reste de la cour goudronné où restaient les traces d’un marquage pour un terrain de basket. La cour étant plus grande, avec en plus des arbres pour délimiter les buts, c’est forcément les grands qui s’y installaient, et monopolisaient le lieu plus ou moins comme ils l’entendaient. La classe et l’âge étaient alors le signe distinctif dans la hiérarchie du plus fort des moins de douze ans.

C’était injuste il paraît, jusqu’au moment où vous aviez vous aussi le droit de jouer sur le grand terrain. Sauf que moi, j’aimais bien jouer sous le préau. On pouvait tricher facilement puisque les buts étaient délimlités par des blousons ou d’autres fringues qu’on pouvait poser par terre. Et surtout on pouvait se servir du mur pour dribler les gens qui venaient en face ; et ça c’était top. Tirer dans le mur sur la gauche et partir à droite pour passer un adversaire, récupérer ensuite la balle au rebond. Trop simple. En plus après si on tirait assez fort, on faisait claquer les ballons contre les portes de la salle des profs. Jusqu’au jour où on en allumait un : plus de ballon. Le football sans les rebonds contre ces murs, c’était juste pas marrant.

Dans mon quartier du Père Lachaise, il y’a pas de préau. Il y’a même pas de « grand terrain » pour jouer au foot. Du coup, les jeunes (ça veut dire plus jeune que moi, et c’est une population qui a tendance à croitre proportionnellement aux nombre de petits cons) ils jouent dans la rue…

En fait, je crois que je trouverais ça nettement moins marrant si j’avais ma voiture garée dans la-dite rue. Hier soir, je trouvais ça plutôt ironique. Sachant qu’à 10 mètres de là se trouve un grand espace vert complètement desert, simplement planqué derrière une grille puisque reservé aux résidents d’un immeuble voisin. C’est un peu comme les grands de la cour de récré, sauf qu’ils doivent être en train de regarder la télé maintenant. Ah l’appel du canapé en cuir, et du paquet de chips devant Claire Chazal. Comment ne pas succomber ?

Seulement, comme dit le proverbe : « faute de terrain, on prendra tes rétros. »