les milices rigolotes

June 9, 2004

En fait, pour avoir la paix le plus simple ce serait de détruire toutes les minorités quelles qu’elles soient. Toutes sans exceptions, gommer les bords, et aplanir les foules. Il ne resterait plus alors qu’une grande majorité contente d’elle même où l’on pourrait se congratuler mutuellement et se complaire dans un bonheur uniforme. Qui a dit 1984 ? Rooh mais non. Seulement comme les choses ont toujours quelque inconvénient, développer la pensée suivante fait de vous une minorité : puisqu’elle est particulièrement tordue voire même issue de quelques substances aux effets rigolos sur un système nerveux déjà bien entamé. Du coup, paf : suicide pour le bien de l’humanité et toutes ces petites choses non-individualistes (dividualistes ?) qui nous cassent les pieds, et donnent un sens certain au mot conscience. Vilaines vilaines bêtes.

C’est discutable, parce-que finalement développer la pensée suivante fait aussi de vous un con, et … bon je vous épargne un dessin. Mais là n’est pas le point. Le truc ennuyeux c’est qu’une fois le bonheur total mis en place, une fois installés les ministères de la paix de l’amour de la joie qui épurent les populations tristes et discordantes, une fois qu’on a éduqué les jeunes pour qu’ils soient heureux à coups de {digi|poké}mons, une fois qu’on a fini pour la 42è fois l’intégrale des poèmes vogons sur la joie d’être un sac de ciment, une fois oublié ce que c’est que d’être chauve, vieux, ou pauvre, … on fait quoi ?

Note en plus petit : Le premier qui parle de révolution, je le dénonce au milices de la joie. Que tous ceux qui ont dit ou même pensé “vidualistes” veuillent se couper un doigt, ou pire s’il ne leur en reste plus.