Qui monte qui monte...

June 28, 2004

Boire une tout petite mousse (régime du bide, et du portefeuille tout ça) au sous-bock, et se dire qu’on devrait essayer le Mc Bride un peu plus loin (et y gagner les 50 centimes qu’on perd en diversité). Se promener dans Paris et discuter en chemin : reparler de l’école et de la troisième année qui s’annonce pas des plus rigolote. S’endormir sur un bouquin quelques heures plus tard… C’est pas si mal pour un lundi. Peut-être même que je vais dépoignarder Bankair.

Vu comme ça se présente l’insia m’intéresse beaucoup moins que lorsque j’y suis rentré : ce qui me plaisait c’était les mots logiciel libre (gnou/linusque booon), et l’alternance. Alternance, ça veut dire scolaire mélangé à professionnel. Si si pour de vrai ça veut dire ça, j’invente pas, promis. Ce qui me plaisait c’était une scolarité dont les règles étaient fixées et établies dès le départ : vous donniez tant, et vous aviez tant. Pas de comptes d’apoticaires ou de babasses dans ce genre. On rajoutait quelques mensonges d’un consultant extérieur — viré depuis — et ça avait l’air trop kikoo lol comme école.

Cette année les cours étaient nuls, ou pas loin. C’est pas une grande claque, je m’y attendais en voyant le nom de certains profs, et l’intitulé de certaines matières. Mais c’est aussi de ma faute, moi et mes centres d’intérêt à la con, mes idées, et tout : n’importe quoi ces jeunes. L’année prochaine… je n’en ai aucune idée, il faudrait peut-être de nouveaux profs ou plus de gens qui s’intéressent à ce qu’ils font ou à l’école, plus qu’à leur petit — comprendre gros — chèque. Je demande juste de quoi me rendre mon optimisme. Il y’a des jours où je pense que c’est trop demander. Bon, pas des jours entiers, plutôt des soirs : quand on est assez sobre pour faire un mini-bilan de la journée. Il y’a des soirs où c’est déprimant. Par ailleurs, quand on est un tant soit peu parisien sur les bords, l’optimisme il faut le planquer : les gens heureux n’intéressent d’ailleurs personne, puisqu’ils ne demandent rien que d’exister. C’est insupportable.

En revanche, question thunes (blé, brouzoufs, pétrogolmons, …) ça va être vraiment nul. Pour résumer grossièrement la situation : « Put*** ça fait ch*** la b*** sa ch**** ! » Moins grossièrement, pour les gens qui arrivent en troisième année sans piste pour un stage, ou qui auraient en tête de “changer de stage”, c’est même pas la peine d’aller en cours : vous devriez plutôt passer votre temps à chercher, puisque-que dans le cas où vous vous retrouveriez sans contrat deux mois après la rentrée, c’est encore de l’argent en moins sur votre petit compte d’étudiant. Pour être honnête, c’est pas réellement ce qu’on appelle mettre la pression. Non c’est juste que s’enfoncer des clous dans les parties est beaucoup plus tentant que d’arriver en troisième année sans vraie piste de stage.

Moi j’aime pas les clous, et pour l’instant j’aime bien ma boiboite. Je suis de moins en moins convaincu par mon école, mais j’attend par grand chose ; qu’un tout petit peu d’optimisme qu’on aurait pas enrobé de mensonges promesses. Les promesses, comme les voeux ça compte pour du beurre, tant qu’on ne les réalise pas. Et c’est tant mieux comme ça, sinon on passerait son temps à rêver.