Zéro z

February 16, 2005

Le premier post que j’ai fait, je ne pensais pas vraiment tenir un blog longtemps. Pour être honnête, je crois que je ne savais pas trop où j’allais si ce n’est que je venais de coder quelques centaines de lignes d’un PHP vraiment atroce. Mais j’étais fier de mon petit bout de code comme un gosse qui arrive à dépasser les trois étages dans un chateau de cartes.

Promi, si j’ai le temps je fais un vrai post intéressant plus tard.On était environ trois à savoir que sur 0z.ath.cx il y’avait un autre blog. Puis plus ensuite. De temps en temps je recevait même un mail pour me dire que j’étais con, ou nul, ou que c’était génial. On ne peut pas déplaire à tout le monde, il faut se donner beaucoup mal pour y arriver. En fait, à l’époque c’était plus ou moins le début de la chose en France avec des gens comme bingirl, jaded, nacara, mandarine, kobal2, etc. Et moi… Ma part du gateau c’était “wtf?”. Petit anonyme, bleu, c’était schtroumpf en fin de compte. Ensuite, j’ai moins de recul sur les choses : c’est toujours facile de dire par qui ou quand ça commence, mais le reste est souvent plus flou. Il y’a une part d’Internet, ça ne fait pas tout. J’en sais rien. :)

C’est pas grave. Le truc c’est que, mine de rien, en chemin j’ai perdu quelque chose. Disons l’anonymat. On voudrait en sortir quand on est dedans, mais ensuite on s’y replongerait bien en fin de compte. Enfin moi je suis comme ça, je vois pas pourquoi je généraliserais. Raconter ce qui vous passe par la tête sans que personne ne réponde, ni n’en soit vraiment affecté : juste des mots, inutiles parce que sans racines, inconséquents.

Ce serait presque un conseil ce post. Mais je n’ai encore croisé qu’un seule personne qui connaissait la valeur de l’anonymat, pour d’autres raisons mais c’est déjà ça. J’ai juste l’impression que ça n’est important pour personne, alors je le ramasse.

Là je vais tenter de dormir, parce qu’il fait nuit lorsque j’écris ces lignes. Le voisin ronfle de façon surnaturelle comme tous les soirs — c’est pire l’hiver — et j’ai la crève. Je crois que ça pourrait être pire, mais est-ce que c’est une raison ?