Duct tape advocacy

May 25, 2005

Hier soir du côté de Crimée, je m’approchais distraitement d’un distributeur du Crédit Lyonnais dans le but de télécharger des sous. Le distributeur en question était malheureusement très subtilement défoncé : l’écran en fonction « Eh salut je marche, donne moi ta carte ! », des petites diodes clignotantes un peu partout, et ma carte qui fait un petit cloc en tombant derrière la façade ; cette dernière étant séparée du lecteur de carte par environ 10 centimètres. Subtilement défoncé quoi. :) Coincée là trop loin pour mes doigts ou même ceux de djam arrivé deux minutes plus tard.

L’ennui c’est que j’ai acheté des billets de train pour ce vendredi est qu’il me faut ma carte bien sûr pour pouvoir les retirer. Don’t panic. Perdre cinquante euros, ça m’enchante moyen. C’est ma chance, la banque n’est pas tout à fait fermée. Elle est environ ouverte si vous préférez. Je me faufile entre deux demoiselles qui rentrent dans le hall de l’agence parce qu’il faut avoir une carte pour que cette joyeuse porte ne s’ouvre.

Pas loin de 19 heures, mais il reste encore une employée qui après m’avoir patiemment écouté m’explique qu’en fait les distributeurs Crédit Lyonnais sont gérés par la Brinks. D’ailleurs elle n’est pas du tout au courant de leurs allées et venues, ou bien l’information n’est pas transmise au petit personnel. Toujours pas de carte, juste un numéro de téléphone griffonné en hâte pour appeler le lendemain, et éventuellement prendre des nouvelles.

Je retrouve djam en sortant, et un peu à regrets, on pousse la carte avec la pointe d’un crayon histoire qu’elle soit moins visible, ou trop tentante pour le premier con qui passerait. On rejoint peu après les nouveaux locaux de l’Insia, dont on fait rapidement le tour. Des cartons partout, et plus grand monde ici non plus. L’école s’est en fait installée au premier, sachant que les étages supérieurs où il était prévu qu’on s’installât ne sont apparemment pas encore aménagés correctement. Peut-être plus tard, la faute au déménagement prématuré tout ça peut-être. Au coin de la rue, on retrouve 99% de ce qui compose la Bulle, le temps de prendre un verre. Je me rends compte qu’il me reste vraiment 2 euros pour finir la semaine : ça craint, il va falloir déterrer le chéquier.

Peu après, ze invite l’assemblée à passer manger chez lui, ça tombe bien c’est pas très loin en bus. Mais avant, je traîne une dernière fois djam vers le distributeur sur lequel est maintenant collé un message « hors service. » Du Scotch, voilà une idée qu’elle est bonne, plutôt que du chewing-gum par exemple. Retour du crayon pour rapprocher une nouvelle fois La Carte, tandis que les passants du distributeur voisin nous regardent avec l’air suspicieux des gens normaux. Assemblage de deux crayons et d’un morceau du précieux adhésif, et 30 secondes plus tard, je récupère enfin ma carte. Merci djam, on vérifie encore une fois l’adage « Always have spare duct tape with you. »

Après la séance Mc Gyver du pauvre, on retourne du côté de chez ze où après avoir tapé les 500 codes d’accès, subit une fouille complète, et monté trois étages, on retrouve toujours la même bande pour discuter d’un peu tout et rien. Greffe de kiddik un peu plus tard, et retour doucement vers minuit et demi dans des métros plus ou moins désertés. Et fuck les distributeurs à la con.