Le stagiaire du mois

June 22, 2005

Je fais écho à un post de Chryde qui nous parle d’un courrier publié dans Libération sur les stagiaires et leur statut d’esclave privilegié en France. Le journal l’Express avait aussi publié un dossier sur le sujet preuve si l’on veut que l’affaire intéresse au moins quelques journalistes. Un autre article traduit de l’allemand, est paru dans Courrier International et reproduit ici (temporairement) m’avait bien fait rire.

Je ne veux pas me plaindre ici de mon statut de stagiaire jetable puisque la boite où je travaille 3 jours sur 5 me paie mes études depuis ma seconde année à l’Insia, plus une petite compensation histoire de ne pas trop crever de faim… mais pas de quoi vivre à Paris bien entendu. Donc Papa-Maman powered :/ Après deux ans de BTS, trois ans d’Insia, et des années de stage (si si), on verra bien ce que tout ça donne. En informatique l’avantage vient du fait qu’un client déteste discuter avec des stagiaires : ça n’est pas tant une question de principes qu’une façon de faire remarquer son importance en tant que chieur client. Bien entendu il n’est pas exclu qu’on vous demande d’omettre votre statut de stagiaire dans certains cas ; ainsi un de mes amis était tenu de mentir à certains clients quant à ses attributions réélles dans une boite qu’on ne citera pas mais qu’on pourrait appeler Cravatech parce que c’est vraiment très intéressant.

On est tous d’accord pour admettre une chose : le statut de stagiaire c’est surtout la loose question thunes, et t’as pas à la ramener. Point. Bien entendu, vous manquez tous les “avantages” du salariat, remplacés par ceux de l’estudiantisme si vous avez la chance d’être toujours étudiant. Et encore, c’est un pis-aller. Le problème vient du fait que de plus en plus de jeunes diplômés se retrouvent devant des offres de stages alors qu’ils cherchent du boulot. Ou alors on leur propose des contrats d’intérimaires qui font fureur auprès des agences immobilières peu importe le salaire d’ailleurs ; mais là c’est un autre problème. On disait quoi déjà au lycée ? Ah oui : « feuque ze système ! »

En partant de là, je serais le dernier des enfoirés pour oser me plaindre alors que j’ai refusé une somme plutôt alléchante pour faire du dev. web il y’a quelques minutes. Tout ça parce que je serai aux RMLL, et que je n’ai surtout pas le temps. Je ne parle pas non plus des autres projets intéressants que je laisse passer sans même essayer. I’m a dork.