Gratitude

August 22, 2005

À force de ne pas savoir comment dire ce qu’on pense, on en arrive facilement à considérer comme un secret de polichinelle ses propres idées. Se définir par ses actes est une chose au mieux difficile aujourd’hui, et celui qui ne dit rien se croit peut-être démasqué, mais à tort. C’est un point de vue étriqué, à sens unique parce que l’image qu’on donne peut être très loin de celle à laquelle on penserait lorsque l’on regarde en l’air avec cette mine innocente qui n’en dit pas tant que ça, ne rêvez pas.

Dans le pire des cas, on se retrouve à jouer ce qui plait au public parce que c’est le meilleur moyen d’être entouré et que faible créature que nous sommes, cela nous plait des gens autour qui rient et qui ont l’air de bien nous aimer bras-dessus, bras-dessous, etc. Quand bien même on voudrait prétendre le contraire, on se retrouve à jouer les misanthropes d’appartement. La vraie solitude a du mal à survivre dans une grande ville, ou bien elle se confond dans l’aliénation qui est nettement moins romantique, et dans le meilleur des cas : dramatique. Prenez l’époque qui vous convient.

Du coup je te le dis en détournant à peine les yeux vers le plafond, rien qu’à toi qui ne te reconnaîtra de toute façon qu’à moitié : si ça te démange, gratte toi (bordel).