Non fumeur

August 25, 2005

La SNCF c’est tellement fort que quand tu veux réserver une place côté fenêtre en non-fumeur, tu te retrouves en fumeur côté couloir… Merci, je suis trop content de voyager avec vous les gens-qui-fument, hein on va être amis, mais d’abord toi tu dois poser cette cigarette. Regarde moi, calme toi, tu n’as pas besoin de faire ça tu sais, donne la moi là doucement, là non mais non pose ce briquet vieille peau mais déconne pas PUTAIN LÂCHE ! Bon… c’est l’échec, notez que je suis resté courtois dans la mesure du possible.

Je décide de ne pas étrangler ces cinquantes personnes innocentes d’une seule main parce qu’en fait j’ai un peu mal au pouce droit, je quitte ce wagon enfumé de mon plein gré, ok presque de mon plein gré, disons à environ 500 bornes de mon plein gré. À l’échelle mondiale c’est pas grand chose ; parlez en à un israëlien ou un palestinien. Mais là ça fume tellement qu’il ne manque que les canadaires pour se croire en Provence. Après deux heures de marches éprouvantes sur un terrain glissant et dangereux j’ai bien fait dix mètres pour arriver au pays des non-fumeurs. Ça ressemble un peu à Rivendell mais sans les ancêtres orfèvres de monsieur Spock. Ici, les oiseaux chantent encore comme au début du printemps, un petit vent frais court entre les branches des arbres et m’appelle tranquillement vers une place. Elle est belle, moelleuse et douillette. Elle n’est pas reservée, se trouve côté fenêtre, et son petit nom c’est quarante-deux.

Des fois, je me demande s’il y’a pas un marqueur spécial sur mon nom dans les systèmes de la SNCF. Une sorte de pillule bleue qu’on t’enfonce bien profond au moment où tu as la mauvaise idée de tourner le dos à un agent, mais ça me donne une excuse pour blogger encore une fois sur la même chose. Je radote, aidez moi.