45 Kg tout sec

C’est emmerdant, je me disais « tiens si j’écrivais quelques trucs sur l’Insia pour faire moins pauvre que le dernier post. » Sauf que mis à part le fait qu’on ait déjeuné avec des gens bien, dont manu et ze mais pas sebc parce qu’il est sûrement allergique aux pizzas, il ne s’est pas passé grand chose d’intéressant hier matin. Non vraiment, on peut même dire que je me suis fait chier comme un rat mort, sauf que le rat mort lui s’en fout, puisqu’il est mort. J’aurais peut-être pu rester au lit en fait.

L’après-midi en revanche, davux m’a hébergé quelques heures pour profiter du net, et lui expliquer les délices du LaTeX avec un fouet sous Debian. Après qu’il ait enfin réussi à compiler mon rapport de stage de l’année dernière, on a fini par se décider à bouger pour prendre possession d’une délicieuse « étagère » achetée chez Conforama par mon hôte. Arrivés sur les lieux pas loin de Montgallet, on attend quelques minutes tandis que le directeur du dépôt tient stoïquement le crachoir à un client qui lui demande avec insistance, pour résumer, de lui donner son argent, ou de l’argent, en fait il s’en fout si c’est pas le sien, il sait juste qu’il lui en manque, et que c’est la faute de Conforama. Un discours passionant vraiment ; or malgré toute la réthorique déployée par cette homme visiblement outré, pas un rond ne sort de l’ordinateur, alors le directeur il peut rien faire pour lui, d’ailleurs c’est pas sa faute, et arrêtez de crier sinon moi aussi je vais crier, etc. « Ayez foi en l’humanité » qu’il disait, mais tant qu’à raconter des conneries autant s’engager tout de suite, non ?

Après quelques regards noirs accompagnés de derniers mots plutôt pas doux, voire même tendance rugueux entre nos deux protagonistes, on se retrouve de notre côté avec le petit meuble (et non pas le petit Meuble). Il est mignon, encartonné sur son petit diable ; le livreur caché derrière décide de nous le laisser là. Non on a pas de voiture, pourquoi ? Il paraît qu’il pèse 45 Kg m’explique davux, mais c’est un mensonge qui ne tient pas longtemps face à la réalité en contre-plaqué qui nous fait face. Je lui donne, à vue de bras, environ 20 Kg de plus, et d’ailleurs qu’est ce qui me prouve qu’on nous a pas refilé un cadavre ? Ah oui, le carton qui se désagrège petit à petit alors qu’on le trimballe tant bien que mal dans les rues, le métro, les rues (encore elles), puis les escaliers jusque chez davux, ne laisse pas dépasser le moindre orteil nécrosé. Pas de cadavre, juste des douleurs dans les bras en arrivant, et ce matin en prenant un café.

Pour finir, je tiens solennellement à protester contre les gens qui vous proposent des entretiens d’embauche à 9h30 du matin au mépris des conventions parisiennes stipulant que la journée débute vers 10h, qu’elle n’a pas de fin, et que la ville s’éveille à minuit. Oui c’est comme ça avec ma génération, on peut même se plaindre quand on a des entretiens d’embauche, on a honte de rien.