GmailFS, savonnette, et XML

September 30, 2005

On va me dire que je retarde à parler de Gmail maintenant (d’ailleurs si vous n’avez toujours pas de compte, j’ai une centaine « d’invitations » comme un peu tout le monde). GmailFS est une idée qui existe depuis un peu plus d’un an, et qui s’appuie principalement sur deux projets plutôt cools :

Vous prenez du scotch, attachez les deux ensembles avec un python, et vous obtenez GmailFS. Son seul but dans la vie est de transformer un disque Gmail en espace de stockage distant que vous pourrez donc monter sous Unix, et pareillement sous Windows j’imagine (ou pas). Qu’on aime ou non Gmail, là n’est pas la question, on se contente de l’aspect purement technique.

Or, hier après-midi lors d’un entretien avec des gens biens qui recherchent un dev (youhou je suis là), la discussion glisse vers des choses comme le “Web 2.0”, appellation contrôlée marketing-approved, on est bien d’accord là- dessus. À un moment donné, on en arrive alors à parler de XML-RPC, de son aîné SOAP, et de tous les services disponibles de plus en plus facilement, qui vont révolutionner le grand Internet convivial, Google en tête. Si si c’est comme ça, du point de vue commercial, ce sont eux qui proposent des services de plus en plus jolis, utiles, intelligents, voire même indiscrets, en un minimum de temps. Et puis c’est Google, na.

Si vous avez le temps, ou l’envie, vous pouvez jeter un coup d’oeil sur les APIs fournies par ces gens, c’est assez bien foutu d’après ce que j’ai pu entendre. Dommage qu’il faille s’enregistrer, et qu’on soit limité à un millier de requêtes par jour… Parser du HTML c’est invariablement chiant, mais beaucoup moins contraignant par certains aspects – ça n’engage que moi – , puis j’imagine qu’on perd en qualité.

On parle de XML-RPC et des technologies voisines tout en citant GmailFS, je suis un peu curieux alors je vais chercher les sources. Il y’a un package Debian, voilà comment se faciliter la vie : apt-get install gmailfs.

Le fait est que non, Google ne facilite pas le détournement de son service de mails : la libgmail c’est du parsing HTML (et de Javascript FUBAR) à grands coups de hâche et de cookies (des armes qui se complètent bien), parce que Google ne fournit pas d’API de ce côté là. Donc tralala, GMailFS n’est pas un bon exemple pour le “Web 2.0”. C’est juste un gros hack comme on les aime : du python avec plein de TODOs dedans qui donnent envie de développer.

Non, tout ça n’a rien à voir avec le fait que je n’ai pas beaucoup dormi, mais il faut bien s’occuper.