Sometimes it hurtz

November 1, 2009

Je ne sais pas comment vous écrivez… et je ne sais pas vraiment écrire non plus ; vous avez peut-être remarqué. Franchement je suis étonné de la constance dont certains font preuve en se pointant ici. Je ne comprend pas trop l’intérêt de tout ce truc. Quelque part, je suis peut-être en train de nous mentir, à vous, à moi. Mon raisonnement étant que si je prétendais comprendre votre intérêt pour ces quelques mots, on serait libre de croire que j’en tire une certaine gloire, voire une fierté, ou, dans mon cas un nombrilisme un peu vaseux. Ou alors, je me dédouane en feignant la modestie en mentant au serpent qui se mord la queue, et croyez-moi je feint mal. Ou juste une tendance à trop réfléchir ?

Peut-être que j’ai juste envie de croire que je peux dépasser 140 caractères tout en conservant un certain nombre d’œils, ainsi qu’une part de cerveau. Mais on a pas toujours eu twitter.com, on est tous plus vieux que le micro- blogging, donc l’excuse ne tient pas très longtemps. Vous verrez quand vous raconterez à vos enfants-clones que vous êtes nés avant la création de Google et de Twitter ; si vous survivez à Google Better-World jusque là, mais c’est une autre histoire et je me suis promis de ne plus changer le passé en voyageant jusqu’à cette époque.

Si je me souviens bien, une réponse admise à la question du pourquoi l’on s’exprime, c’est simplement pour être compris (tapez-vous sur le front si vous ne l’aviez pas, merci). Si on me permet une remarque, je trouve que c’est plus un effet secondaire aléatoire qu’une finalité en soi ; mais j’ai visiblement un putain de besoin d’être compris. Besoin exprimé de façon répétitive et détaillée, ce qui me procure au moins le plaisir de vous imaginer légèrement agacés. Je serais donc un grand névrosé de l’incompréhension, mais ça pourrait être presque flatteur si j’avais le génie qui va avec. Génie incompris, ça m’a toujours amusé… ce sera pour une prochaine vie. Si l’on continue sur cette hypothèse, alors j’arrêterai d’aligner des mots les uns derrière les autres, lorsque j’aurai trouvé le bon interlocuteur. Le Grand Personnage avec des capitales et un regard perçant qui nous dirait à raison « ok, je te comprend, de A à Z, je sais tout ce que tu as à dire. » Quelle plaie, il pourrait au moins avoir le tact de garder ça pour lui. S’il vous plait, ne me dites rien, je ne veux pas savoir, et me poser des questions avant d’être trop vieux et trop sûr de moi.

D’un autre côté, on ne peut pas sérieusement penser que le mec qui a écrit « The Da Vinci Code » avait besoin d’être compris. En guise de message ce serait plutôt juste pour le fric ? Alors, certes, c’est peut-être sa façon à lui de le dire : « Mon fric, donnez-le moi! » Il s’est bien démerdé et ça se vend bien, en plusieurs tomes. Si tous les auteurs étaient les mêmes, alors le texte comme moyen d’expression j’aurais du mal à y croire ; même s’il est admis que c’est un peu plus classe pour s’occuper les doigts que de les plonger dans son nez ou celui du voisin, un texte sans message, sans âme, c’est une perte de temps pour tous.

Dans un monde parfait, dans un plan en trois parties, je serais arrivé à une conclusion quelque part à la fin du dernier paragraphe.

Raté, mais c’est une heure du matin, et j’ai pas vraiment envie de dormir.